Thursday 5 October 2017

TALAL HAIDAR: TROIS POÈMES TRADUITS







TALAL HAIDAR, LA DÉFLAGRATION SURRÉALISTE DU CHANT BÉDOUIN
TROIS POÈMES TRADUITS DE L'ARABE
1.

Si j'avais un coursier 
Je resterais en haut 
Mais tu n'as qu'à m'appeler 
Pour descendre à mon ombre 
O fille du berger
Cette mort me fait face
Fermez avec moi les portes 
Le vent du nord arrive 
Certains disent il a été tué
D'autres il est mort
D'autres il a ouvert les ténèbres de son ombre 
Et s'y est glissé

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2.

Ils sont seuls à rester comme les fleurs du sureau 
Seuls à cueillir les feuilles du temps 
Ils ont clos la forêt
continuent comme la pluie à frapper à ma porte
Ô temps Herbe vagabonde sur les murs 
Tu illumines  et la nuit  à ma lettre répond
Le colombier est haut et fortifié 
les colombes se sont échappées 
et solitaire solitaire  suis demeuré 
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3.

Je t'ai comparée à cette plaine 
À ces alvéoles de miel lentement façonnées par les abeilles 
À toi même 
À l'âge qui te suit ramassant ton ombre 
Ton visage est comme le temps quand il est beau 
Vertigineux sans être ivre 
Comme la pluie 
Tombant sur juin 
Je t'ai comparée à l'arc en ciel 
Venant sur le Liban 
Ton visage et  monte le Nil
L'Égypte est immergée 



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