TALAL HAIDAR, LA DÉFLAGRATION SURRÉALISTE DU CHANT BÉDOUIN
TROIS POÈMES TRADUITS DE L'ARABE
1.
Si j'avais un coursier
Je resterais en haut
Mais tu n'as qu'à m'appeler
Pour descendre à mon ombre
O fille du berger
Cette mort me fait face
Fermez avec moi les portes
Le vent du nord arrive
Certains disent il a été tué
D'autres il est mort
D'autres il a ouvert les ténèbres de
son ombre
Et s'y est glissé
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2.
Ils sont seuls à rester comme les
fleurs du sureau
Seuls à cueillir les feuilles du
temps
Ils ont clos la forêt
continuent comme la pluie à frapper à
ma porte
Ô temps Herbe vagabonde sur les
murs
Tu illumines et la nuit à
ma lettre répond
Le colombier est haut et
fortifié
les colombes se sont échappées
et solitaire solitaire suis
demeuré
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3.
Je t'ai comparée à cette plaine
À ces alvéoles de miel lentement
façonnées par les abeilles
À toi même
À l'âge qui te suit ramassant ton
ombre
Ton visage est comme le temps quand
il est beau
Vertigineux sans être ivre
Comme la pluie
Tombant sur juin
Je t'ai comparée à l'arc en
ciel
Venant sur le Liban
Ton visage et monte le Nil
L'Égypte est immergée
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